Le projet

« Io ho deliberato di scrivere le cose accadute alla memoria nostra in Italia… ». C’est par ces mots que s’ouvre l’Histoire d’Italie de Francesco Guicciardini (1483-1540) telle que nous la connaissons, ouvrage phare de l’historiographie italienne dont les vingt livres ont immédiatement circulé dans toute l’Europe, en italien puis en traduction, alimentant la réflexion d’auteurs majeurs de la première modernité, tels Montaigne.

Or, cet incipit célèbre est le résultat d’un tortueux travail d’élaboration, qui s’est poursuivi cinq années durant et au fil des folios de huits manuscrits, autographes ou contenant des corrections et notes autographes, encore aujourd’hui conservés dans les archives de la famille Guicciardini et dans la bibliothèque Medicea Laurenziana de Florence. Si plusieurs spécialistes se sont attachés à démêler les fils de ces réécritures successives (Rostagno-Gherardi, 1919 ; Ridolfi, 1939 et 1978 ; Bramanti, 2008), leur complexité et leur ampleur sont telles que de nombreuses interrogations demeurent. C’est pourquoi l’équipe internationale réunie par Paola Moreno se propose de réaliser une édition systématique et analytique de ce corpus, afin d’affiner la connaissance que nous avons de la genèse du texte, mais aussi de mieux cerner les nœuds conceptuels et l’évolution de la pensée de son auteur, tels qu’ils transparaissent au travers de ses hésitations, corrections, remords, d’une version à l’autre du texte.

Ce travail a été mené, dans un premier temps, sur l’exorde de l’Histoire d’Italie, car ces quelques paragraphes correspondent à un moment particulièrement crucial et tourmenté de l’écriture. Au vu des résultats de ce travail, nous aspirons à étendre cette enquête à de plus amples segments du texte conservé dans ces huit manuscrits, car ceux-ci représentent un point d’entrée extraordinaire dans l’officine de la pensée et de l’écriture guichardiniennes.

Le site

Le site a d’abord été conçu pour permettre aux membres de l’équipe internationale du projet de collaborer à distance. L’édition numérique qu’il présente repose sur le travail mené par les philologues de l’équipe sur les différents états du texte. Ceux-ci peuvent être lus sous différentes formes : une édition semi-diplomatique, présentée en regard du fac-similé (dans Manuscrits), plusieurs versions de lecture (Éditions), ainsi qu’un affichage par segment textuel (dans Segments textuels). Des commentaires, produits par les membres de l’équipe viendront enrichir l’édition. Pour une présentation détaillée de l’édition et des critères adoptés, voir infra.

L’équipe

Edition et commentaires philologiques :

Version numérique et commentée de l'édition :

Autres analyses et commentaires :

À propos de l'édition

Le site contient pour l’heure une édition des différentes rédactions de l’exorde de l’Histoire d’Italie, tel qu’il apparaît dans les folios des manuscrits suivants, tous conservés dans les archives privées de la famille Guicciardini et dans la bibliothèque Medicea Laurenziana de Florence :

  • AGF I, cahier 1, ff. IVv, 1 et 2 (f. IVv autographe ; ff. 1 et 2 de la main du secrétaire, avec des corrections autographes) ; manuscrit complet de l’Histoire d’Italie, composé de 28 cahiers.
  • AGF II, cahier b, ff. 1 et 2 (entièrement autographes) ; cahier qui ne contient que le livre I (incomplet).
  • AGF II, cahier c, ff. [1r-v] et [2r] ; cahier de 24 folios, entièrement de la main du secrétaire, sans corrections autographes, qui contient une partie du livre I.
  • AGF IV, cahier 1, ff. 1, 3, 4-5 (codex entièrement autographe).
  • AGF V, cahier 1, ff. [2v], 3 et 4 (le f. 2v est autographe, tandis que les ff. 3 et 4 sont de la main du secrétaire, avec des corrections autographes). Le codex contient les livres I à V de l’Histoire d’Italie.
  • AGF VI, cahier 1, f. 1r-v (de la main du secrétaire, avec des corrections autographes). Le codex contient les livres I à V, répartis sur deux cahiers.
  • AGF VII, cahier 1, folios de garde [ar] et [br], f. 1r-v (tous apographes, mais rédigés par des mains différentes, auxquelles s’ajoutent des corrections autographes). Ce manuscrit contient le texte complet de l’Histoire d’Italie.
  • Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana, Pal. CLXVI, pp. 1-3 (apographe, avec corections ponctuelles de Guicciardini; d'autrs corrections sont à attribuer aux neveux de l'historien, qui en ont apprêté l'édition posthume). Le codex est actuellement composé de 5 volumes et contient le texte complet de l'Histoire d'Italie.

« Manuscrits » et « rédactions »

La recensio de l’exorde de la Storia d’Italia oblige à une distinction importante entre les « manuscrits » et les « rédactions ». En effet, les deux termes ne coïncident pas forcément, puisqu’il arrive souvent qu’à l’intérieur d’un même manuscrit soient présentes plusieurs rédactions d’une même portion de texte. Guicciardini ne se contente pas de réécrire de sa propre main l’exorde tourmenté de son chef-d’œuvre, mais il en confie de plus la copie à plusieurs secrétaires, en se réservant la possibilité d’intervenir à nouveau sur chaque page, tantôt avec des ajouts dans les marges ou dans l’interligne, tantôt en écrivant à nouveau sur la page en regard, encore blanche, des parties entières du texte. C’est pourquoi, tout en maintenant la distinction entre les manuscrits, qui représentent différents « moments » de l’écriture, physiquement incarnés par des codex ou des cahiers, il est nécessaire d’invoquer aussi la notion de « rédaction », qui renvoie dans ce cas à des réécritures internes aux différents « stades » représentés par les manuscrits. Ainsi, les manuscrits qui attestent les différents « stades » sont-ils au nombre de huit, tandis que les « rédactions » sont bien plus nombreuses, puisqu’il peut arriver qu’un seul manuscrit recèle parfois trois rédactions différentes (c’est le cas, par exemple, des mss. AGF IV et AGF VII).

Dans ces cas-ci, la description codicologique se révèle précieuse, parce qu’elle nous informe de l’usage que Guicciardini faisait des feuillets à sa disposition. À titre d’exemple, nous noterons qu’il est important de savoir que dans le ms. AGF VII les réécritures successives des deux premières phrases de l’exorde sont tracées sur les pages de garde du codex ; pour le ms. AGF IV, par contre, les trois différentes rédactions de l’exorde se trouvant dans une même unité codicologique, nous pouvons déduire que Guicciardini a écrit, puis barré et recommencé à deux reprises la rédaction de l’exorde solennel « Io ho deliberato… ».

Transcription

La première étape de l’établissement philologique des textes consiste en une transcription fidèle du manuscrit. Par « transcription fidèle » nous n’entendons pas nous référer à l’édition diplomatique au sens traditionnel, mais plutôt à une transcription qui résout les abréviations (qui ne sont pas signalées, pour ne pas alourdir la page avec des signes typographiques fastidieux), introduit les signes diacritiques et découpe les mots selon l’usage moderne, mais respecte scrupuleusement la graphie des mots (même lorsqu’il s’agit de la main du secrétaire), la segmentation des lignes, l’emplacement des ajouts autographes. Nous avons en outre pris soin de reproduire la page de manière iconique, en employant des caractères alphanumériques, ainsi que des signes typographiques à la compréhension intuitive. Le lecteur peut ainsi repérer, en ayant devant lui la photographie numérique, tout ce qui figure sur la page, sans toutefois devoir lire la difficile écriture guichardinienne, dont le déchiffrement est ardu, même pour un œil entraîné, en particulier lorsque la page apparaît excessivement tourmentée.

Cette solution permet de localiser d’emblée sur la page les corrections ou les variantes en cours d’écriture, faisant en même temps la distinction entre les différents moments de l’intervention de l’auteur, sans que pour cela il faille recourir à des apparats évolutifs complexes. Bien évidemment, il n’est pas toujours possible de reconstituer dans le détail la succession des corrections, surtout à un niveau micro-textuel, puisque rien ne permet d’exclure a priori, par exemple, que Guicciardini soit retourné en arrière plusieurs fois au fur et à mesure qu’il rédigeait la page et que, dans certains cas, les variantes ‘alternatives’ (Stussi, 1994: 182), introduites presque toujours par la conjonction latine vel, demeurent non résolues. Il est certain, toutefois, qu’ainsi le degré d’incertitude est réduit au maximum.

Deux types de reconstructions textuelles

L’une des exigences du projet étant la nécessité de rendre les textes accessibles, les transcriptions sont accompagnées de deux types de reconstructions textuelles. Est ainsi édité, d’une part, ce que nous pouvons appeler le « premier jet », à savoir le texte que le philologue lit derrière les corrections, dans une phase qui ne comporte pas encore d’ajouts, ni de biffures qui ne soient effectuées en cours d’écriture. L’édition du premier jet introduit les signes diacritiques, les majuscules et la ponctuation selon l’usage moderne, afin que le lecteur puisse apprécier le texte dans sa fluidité.

À cette présentation du texte s’ajoute l’édition de la version que l’on obtient en appliquant toutes les corrections de l’auteur visibles sur la page, de manière à en apprécier la lecture sans encombre, du moins pour ce qui concerne la rédaction prise en considération. Si donc l’édition « semi-diplomatique » a vocation à permettre l’accès à la construction du texte en tant que processus, le « premier jet » et le « texte revu » présentent de manière statique deux phases de l’élaboration du texte, avant et après les interventions de l’auteur.

Dynamique de l’écriture

L’appréhension évolutive du texte ne peut se réduire aux différents « stades » internes aux manuscrits, elle doit aussi préciser la succession de chacun de ces « stades » à l’égard de tous les autres. Il n’est pas encore possible de se prononcer de manière définitive sur la filiation d’un manuscrit par rapport à un autre. La situation textuelle est particulièrement complexe, puisque la philologie de la copie doit s’accompagner de la philologie d’auteur, et se combiner avec celle-ci.

Mais il est déjà possible d’affirmer avec certitude que certaines des copies ont été effectuées simultanément, c’est-à-dire qu’alors que Guicciardini confiait à son secrétaire la transcription d’une rédaction, il se lançait lui-même, en parallèle, dans la réécriture des phrases initiales de son œuvre, dans un autre manuscrit (tel semble être le cas du ms. AGF VII).

En outre, il apparaît clairement qu’aucun « texte revu » ne correspond exactement au « premier jet » de la rédaction suivante : il s’agit là d’un problème intéressant, car il indiquerait soit que le passage d’une rédaction à l’autre se faisait par la dictée (qui comporterait donc des variantes occasionnelles ; mais cette hypothèse nous paraît la moins vraisemblable), soit que les secrétaires avaient une marge d’autonomie bien plus grande que nous ne l’imaginerions, habitués comme nous le sommes au concept de copie fidèle.

Une édition numérique

L’enjeu du prototype numérique qui a été réalisé réside dans le fait de trouver des solutions pour rendre visible et lisible sur un écran, à partir des multiples « états » du texte établis par l’analyse philologique, le tourmenté processus créatif propre à Guicciardini. Ce médium présente – par rapport à l’imprimé – des avantages certains, en termes de possibilités d’affichage notamment, mais s’accompagne aussi de contraintes spécifiques. La lisibilité du texte à l’écran, par exemple, est étroitement dépendante du support de lecture utilisé (ordinateur, tablette, etc.), ce qui suppose de prévoir des solutions d’affichage adaptées.

Le « contenu » (les informations concernant les différents états du texte, encodées dans un fichier) et son « affichage » (les outils de visualisation employés, les feuilles de style qui déterminent le rendu des différents éléments, etc.) sont distincts, ce qui permet de produire des affichages différents à partir d’un même fichier, voire de les combiner sur un même écran, alors que l’édition imprimée tend à produire un texte unique, figé, et à reléguer les informations concernant les variantes du texte au sein d’un apparat critique – souvent si ramassé ou isolé en fin d’ouvrage qu’il en devient peu lisible. L’adaptabilité inhérente à l’édition numérique nous a donc semblé constituer un atout pour tenter de donner à voir et à lire la dynamique de l’écriture guichardinienne.

Plusieurs visualisations, pour plusieurs approches du texte

Il est possible d’approcher le texte à partir de sa matérialité, incarnée par la page, entendue comme espace de travail organisé en fonction d’une logique identifiable, notamment au niveau de l’utilisation des différentes marges et des interventions opérées sur le texte (ratures, ajouts interlinéaires, etc.). Les fac-similés proposés permettent ainsi à l’utilisateur de voir comment Guicciardini a utilisé les espaces à sa disposition, tandis que la version « semi-diplomatique » de l’édition entend offrir une version lisible de cette stratification.

Mais il est également possible d’approcher le texte à partir des segments qui le composent (déterminés ici à partir de l’état final de l’Histoire d’Italie). La visualisation par « segments textuels » a ainsi été élaborée pour permettre aux utilisateurs de comparer les multiples « rédactions » d’un même lieu textuel. Les représentations à l’écran du « premier jet » et du « texte revu » de chaque rédaction se situent quant à elles à la croisée de ces deux approches, dans la mesure où elles proposent une version de lecture du texte présent sur chaque folio, dans son état initial et final.

La section « Éditions » du site offre quant à elle une version de lecture de chaque rédaction, dans ses versions « premier jet » et « texte revu ». Comme dans la vue par segment textuel, il est possible de mettre en regard plusieurs versions du texte, au moyen des sélecteurs situés dans la marge de gauche.

Encodage des états du texte

L’encodage du texte a été réalisé en suivant les recommandations de la Text Encoding Initiative (http://www.tei-c.org/Guidelines/P5/). Consolidées au fil des ans, celles-ci jouissent d’une autorité certaine, et toujours grandissante, auprès des éditeurs scientifiques comme commerciaux, ce qui représente un atout pour la pérennité des solutions techniques adoptées. Les différentes visualisations sont ainsi élaborées à partir d’un fichier unique en xml-tei – ce qui facilite sa mise à jour en fonction de l’avancée des recherches de l’équipe et réduit le risque d’erreur. Chaque visualisation tient compte de balises différentes du fichier-source, auxquelles sont associées des instructions définissant le rendu de ces portions de texte sur l’écran (cf. Légende infra).

Les portions identifiées dans l’encodage comme « supprimées » (par une rature ou non) apparaîtront par conséquent sous la forme correspondante dans la version « semi-diplomatique », tandis que l’état initial de cette portion (avant la suppression) apparaîtra dans la version « premier jet » et que la version « texte revu » proposera les mots ayant remplacé la portion corrigée. Trois affichages différents sont ainsi automatiquement produits à partir d’une seule opération d’encodage. Pour en savoir plus sur l’encodage du prototype, voir la Note sur l’encodage du prototype. Le fichier XML-TEI est disponible ici, selon les termes de la licence Creative Commons CC BY-NC-SA 4.0 : Pas d'utilisation commerciale - Partage dans les mêmes conditions.

Légende

  • ° / * : note éditoriale concernant respectivement le contenu ou la forme du texte. 

  • [numéro] : début d’un segment textuel. Un clic permet d’accéder à la vue « segment » de cette portion de l’Histoire d’Italie.

  • A, B, ./. : signes diacritiques de la main de Guicciardini, visibles dans la « vue semi-diplomatique, » qui constituent un système de renvoi entre les marges et le miroir d’écriture. 

  • [***] : espace laissé volontairement en blanc dans le manuscrit.

  • […] : portion de texte impossible à déchiffrer, en raison de l’état du manuscrit. 

  • <yy> : lettres restituées par les éditeurs

  • (yy) : lettres dont la lecture est incertaine. 

  • Les portions de texte surlignées ont fait l’objet d’interventions de substitution de la part de Guicciardini.

  • Les lettres et signes de ponctuation normalisées apparaissent en bleu-vert dans les vues « premier jet » et « texte revu ». 

Outils de visualisation

L’outil de visualisation qui a été adopté est la version 1.1 d’Edition Visualization Technology (Rosselli del Turco et alii, 2014). Il présente l’avantage d’avoir été pensé pour bâtir une représentation du texte à partir d’un fichier XML-TEI, alors que nombre de solutions disponibles avaient plutôt tendance à supposer que l’édition serait bâtie en fonction des réquisits du logiciel (Rosselli del Turco, 2011). Cet outil permet de mettre en regard une image et un texte (par exemple un fac-similé et une transcription), ou bien un texte et un autre texte (solution que nous avons utilisée pour permettre à l’utilisateur de mettre en regard les versions « premier jet » et « texte revu »).

Cet outil ayant à l’origine été conçu pour afficher des éditions documentaires ou critiques, basées sur un témoin unique ou sur la collation de plusieurs témoins, il convenait de l’adapter afin de rendre compte de la stratification des corrections et de la dynamique de l’écriture guichardinienne.

Modifications sur EVT pour le projet Storia d’Italia

L’outil EVT est un programme de transformation d’un corpus XML TEI et de ses facsimilés vers une édition html. Ce programme est composé d’une trentaine de scripts écrits en langage xslt. Les scripts originaux de l’application proposent une transformation depuis le XML vers deux versions de sortie html (diplomatique et interprétative). En effet, l’outil EVT a été développé pour des éditions numériques de codex médiévaux (ex. Codex Vercellensis) très éloignés des brouillons manuscrits de l'Histoire d'Italie, qui sont remplis de ratures et d’ajouts. Pour le projet, il nous fallait trois formats de sortie pour la vue « Manuscrits » : « premier jet », « texte revu » et une « version semi-diplomatique » très différente de la version diplomatique proposée par défaut.

L’ensemble des scripts XSLT qui composent le logiciel au départ ne prévoyaient pas la transformation d’un grand nombre d’éléments et d’attributs, nécessaires à l’encodage de notre corpus, par exemple : les ensembles de substitutions (subst), les différents types de suppressions (ratures del rend="overstrike", soulignement del rend="underline",…), les ajouts réalisés à des endroits différents (dans l’interligne, dans la marge de gauche, du haut, ou du bas). Ces éléments et attributs, ainsi que d’autres nécessaires à notre édition ont fait l’objet d’ajouts de scripts à part entière tout d’abord ; puis de définitions à la fois dans les scripts xslt créés dans l’application EVT et dans la feuille de style CSS.

Pour créer de nouvelles zones de texte en haut de page, en marge et en bas de page nous avons ajouté les trois modules : evt_builder-addTop.xsl et evt_builder-addBottom.xsl et evt_builder-divLine.xsl.

Nous avons également modifié le logiciel afin d’obtenir ces trois formats de sortie, en ajoutant une édition supplémentaire (pour la version « semi-diplomatique ») et en adaptant les deux autres pour la version « premier jet » et la version « texte revu ». Pour cela nous avons créé trois séries de trois scripts :

  • série 1 :
    • evt_builder_dipl_core.xsl,
    • evt_builder_dipl_multi_module.xsl,
    • evt_builder_dipl-textstructure.xsl;
  • série 2 :

    • evt_builder_iniz_core.xsl,
    • evt_builder_iniz_multi_module.xsl,
    • evt_builder_iniz-textstructure.xsl ;
  • série 3 :
    • evt_builder_corr_core.xsl,
    • evt_builder_corr_multi_module.xsl,
    • evt_builder_textstructure.xsl.

Ces trois séries de scripts fonctionnent de pair avec une centaine de styles CSS définis pour le projet dans la feuille de styles en cascade : on les départage grâce à des préfixes ou suffixes (dipl; iniz; corr) en trois groupes correspondant aux trois représentations du texte voulues dans l’édition.

Enfin, au-delà de l’utilisation d’EVT qui nous a servi pour la section « Manuscrits », nous avons procédé à d’autres transformations (python et xslt) du corpus XML pour la section « Segments », qui fonctionne en HTML/CSS/JS, comme pour les sections « Édition » et « Commentaires », en cours de développement.


Bibliographie

  • Bramanti, Vanni, « Il tormentato incipit della Storia d’Italia di Francesco Guicciardini », Schede umanistiche: rivista annuale dell’Archivio Umanistico Rinascimentale Bolognese, 22 (2008), p. 123-156.
  • Gherardi, Alessandro (éd.). La Storia d’Italia di Francesco Guicciardini sugli originali manoscritti, Firenze, Sansoni, 1919, 3 vol., I, p. LXIII-CLXIII.
  • Pierazzo, Elena, Digital Scholarly Editing. Theories, Models
and Methods, London, Ashgate, 2015.
  • Ridolfi, Roberto, La genesi della Storia d’Italia, Firenze, Olschki, 1939.
  • Ridolfi, Roberto, Studi guicciardiniani, Firenze, Olschki, 1978.
  • Rosselli Del Turco, Roberto, Buomprisco, Giancarlo, Di Pietro, Chiara, Kenny, Julia, Masotti, Raffaele, Pugliese, Jacopo, « Edition Visualization Technology: A Simple Tool to Visualize TEI-based Digital Editions », Journal of the Text Encoding Initiative, 8, 2014, URL : http://jtei.revues.org/1077.
  • Rosselli Del Turco, Roberto, « After the Editing is Done: Designing a Graphic User Interface for Digital Editions. », Digital Medievalist 7, 2011, URL : http://www.digitalmedievalist.org/journal/7/rosselliDelTurco/".
  • Rostagno, Enrico, Introduzione in A. Gherardi (éd.), La Storia d’Italia di Francesco Guicciardini sugli originali manoscritti, Firenze, Sansoni, 1919, 3 vol., I, p. LXIII-CLXIII.
  • Stussi, Alfredo, Introduzione alla filologia italiana, Bologna, il Mulino, 1994.
  • TEI Consortium. 2014. TEI P5: Guidelines for Electronic Text Encoding and Interchange. Version 2.7.0. Last updated on September 16, 2014, URL : http://www.tei-c.org/Vault/P5/2.7.0/doc/tei-p5-doc/en/html/index.html.